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Salle de Cinéma

 

 

 

 

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Le spectacle hébergé durant les premières années :

Jusqu’en 1907, l’exploitation cinématographique n’est pas organisée. Les films sont diffusés dans des locaux inutilisés, des annexes de cafés, des cafés-concerts, des music-halls, des théâtres, des casinos, des musées de cire, des cirques et des théâtres forains. En février 1898 on pouvait même assister à des projections cinématographiques au Palais des Glaces, sur les Champs-Élysée.

Dans ces différentes salles de projection temporaires, le programme ne durait jamais plus de trente minutes. De plus, il es difficile de caractériser le public des premières projections. C’est un public occasionnel, il n’est pas du tout homogène. Le cinéma n’est pas encore un divertissement stable, il n’a pas encore de « public » à proprement parler. Au début, le cinéma était considéré comme un spectacle de curiosité. On s’y rendait simplement pour voir à quoi cette technique ressemblait.

Le cinéma apparaît sur la façade de nombreux concerts de quartier, notamment dans les grandes villes. Dans le 15e arrondissement de Paris, les Variétés Parisiennes accueillaient des divertissements cinématographiques mais cela deviendra plus tard une salle à part entière en 1934.  Les directeurs engageaient les tourneurs comme des chanteurs ou autres artistes, pour des périodes plus ou moins importantes. Le Concert du XXe siècle dans le 20e arrondissement de Paris traita avec le Royal-Ciné-Universel en 1906 et début 1907, mais aussi avec le Cinéma Moderne. Ces prestataires apportaient les films, le projecteur, voire même l’écran selon certains cas.

Les tourneurs cherchaient à obtenir des contrats dans des salles polyvalentes et des cirques. En effet, beaucoup de villes à l’époque disposaient d’un cirque. Des scènes étaient souvent installées pour accueillir des troupes de théâtre ou de variété. Il était donc possible de rajouter un écran. Quand on en 1907 le cinéma connut un essor considérable, beaucoup de cirques ont été transformés en véritables salles de projection cinématographique.

Par ailleurs, on remarque qu’à partir de 1907, les entreprises qui organisaient des représentations cinématographiques dans les salles des grandes villes commencent à faire des séjours de plus en plus longs. On passe alors d’une exploitation au coup par coup à une exploitation régulière. C’est une période de transition avant que le cinéma n’ait son propre lieu de diffusion.

Les premières salles :

 

La presse écrite commence à s’intéresser de près au cinéma. Ainsi, le Petit Journal

un des titres les plus importants de l’époque, ouvre sa propre salle en 1904.

Elle annonce une transition au sein du développement de l’industrie cinématographique.

Il faut noter par ailleurs, qu’elle n’appartient à aucune firme. Elle est beaucoup plus

grande que celle des cinématographes des premiers temps. Elle servait aussi à d’autres

spectacles mais le cinéma prit une place de plus en plus importante.  En 1921, la salle

est mise en location et le cinéma Lafayette s’y installa.

Les premières salles n’auraient pas été ouvertes sans l’audace de quelques personnages

importants, qui ont eu foi en l’avenir de cette nouvelle technique. Par exemple, Lucien Vives

ouvrit le Cinéma-Théâtre le 15 juin 1906.  Il possédait déjà un magasin de phonographe

lorsqu’il  décida d’ouvrir son propre cinéma. Mais faute d’argent, Gaumont lui reprit son

cinéma deux ans après. La salle devint un lieu de promotion de son procédé de synchronisation

disque-film, le Chronophone. La salle prit le nom de Chronophone-Gaumont avant de

devenir le Gaumont-Théâtre.

Mais il y eu également Edmond Benoit-Lévy. Ancien avocat d’affaires, il fonde avec un juriste,

Emile Guégan et l’ingénieur-conseil de Pathé, Charles François Dussaud, « la Société anonyme

pour exploiter le cinématographe Pathé ». Cette société se proposait de créer un réseau de

cinémas au sein de la capitale. La première salle se situait au 5, boulevard Montmartre et

ouvrit ses portes le 14 décembre 1906. L’une des premières idées d’Edmond Benoit-Levy est

de faire des salles confortables. Il a l’intime conviction que cela anoblira le cinéma et favorisera

le rapprochement entre  le public et les artistes.

Les trois premières salles fixes qui ont ouvertes à Paris (Le Théâtre Cinématographe Pathé,

le Cinema-Théâtre Gab-Ka et l’Alhambra du boulevard de la Vilette) ouvrent la voie à un

phénomène qui va se généraliser. La dimension des salles est encore modeste, jamais plus de

300 places. Ces salles seront suivies par beaucoup d’autres peu de temps après. En 1907, Paris

compte déjà une centaine de lieu de projection.

Mais Paris n’est pas la seule ville à avoir profité de l’engouement cinématographique. Une autre

salle importante dans l’histoire du cinéma et qui montre que les belles salles ne se trouvaient pas seulement à Paris est celle du Cinema Modern Theater de Lyon. C’est Alexandre Rota, un ancien industriel Italien, qui fit transformer cet ancien restaurant en salle de cinéma.

Napoléon Rancy, autre personnage important dans l’histoire du cinéma,  prend la décision de transformer un ancien bazar du bon marché de Toulouse en cinéma.  Il prendra plusieurs noms : Le Phono-cinéma-théâtre Rancy,  le Palace Cinéma-Théâtre puis le Grand Cinéma Alsace. Il ouvrit ses portes le 9 décembre 1906. Les programmes étaient des films Pathé et les séances duraient en général une heure.

Il faut noter que l’apparition de ces premières salles de cinémas n’exclut pas la continuité avec des pratiques antérieures. En effet, les salles citées précédemment sont des salles pionnières qui se situaient dans des grandes villes, dans des quartiers centraux où il y  avait un véritable brassage de population, donc à des endroits stratégiques. Cependant, dans des villes plus petites, les pratiques antérieures se perpétuent encore : foires, cinémas dans des lieux autres comme cafés-concert, etc. 

Le cinéma en banlieue :

Les premières salles de cinéma sédentaires ont pour la plupart ouvert au cœur des grandes villes. Cependant, les arrondissements les plus populaires de la capitale n’ont pas eu à patienter très longtemps avant d’avoir leurs propres cinémas puisque dès 1907 des lieux de diffusions ouvrirent dans le 18e, 19e et 20e arrondissement de Paris. Les quartiers périphériques de Lyon et de Toulon  durent patienter un peu plus.

À Bordeaux, deux salles ouvrirent leur porte en juin et septembre 1907 dans le centre. Le Cinéma National Pathé s’installa au mois d’octobre  dans un théâtre de quartier. Il n’investit le centre que plusieurs mois après.

Le Casino-Cinéma de Pantin, quant à lui, se construisit en 1908. Il se situe sur deux communes, celles de Pantin et d’Aubervilliers. Le public était une population ouvrière, au rendez-vous du spectacle cinématographique si l’on en juge la pérennité de cet établissement.  Des transformations en 1932, 1947, une reconstruction complète en 1957 et la survie jusqu’à nos jours montrent bien le succès du cinéma dans ces communes. La salle comportait des ornements décoratifs de même que sur sa façade. On pouvait apercevoir  des cariatides, des angelots mais aussi des masques et guirlandes. Eros se situait au dessus des fenêtres latérales et trois angelots déployaient la toile-écran. Cependant, malgré toute cette décoration, aucune place n’avait été prévue pour disposer les grandes affiches sur la façade.

Beaucoup de banlieues parisiennes ne furent pas pourvue dès 1908 de salles de cinéma, à proprement parlé. À la place, des solutions se mettent en place pour patienter. Un nombre important de salles ouvrent à partir des années 1910. Ce mouvement est interrompu pendant la guerre mais reprend juste après. La façade était le plus souvent le seul luxe du cinéma de banlieue. Parfois, par souci d’économie, la façade restait nue comme celle du Casino D’Ivry-sur-Seine.

Les banlieues étaient beaucoup moins peuplées que de nos jours. Pourtant, les établissements avaient une capacité de plus de 1000 places, la plupart du temps. Par conséquent, les salles se réduisaient petit à petit pour mettre en place des nouvelles réglementations de sécurité mais aussi pour se concentrer vers plus de confort. Les cinémas des quartiers périphériques étaient bien plus grands que les cinémas des grandes villes. Mais, cela ne correspondait pas à une demande.

A Roanne une salle sera crée en 1908 , c'est le Cinéma le plus vieux  de Roanne , il portera le nom de   " Eden Cinéma Pathé frères " au 10 rue Voltaire tout près de la Mairie et,  restera une salle unique avec 270 places de fauteuil et un balcon .

En conclusion, le cinéma était au début considéré comme une simple technique et pas comme un divertissement à part entière. Il occupait des lieux d’emprunt divers durant les premiers années de la création du cinématographe. Mais à partir de 1907, le cinéma acquiert ses lettres de noblesses et des lieux réservés exclusivement à sa diffusion commencent à être construits.

source : Histoire des salles de cinéma - WordPress.com

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Cabine de projection

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Description d'une Cabine de projection :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai eu la chance d'entrer dans la plupart des cabines de projection , la première fut celle du Cinéma "Familia " de Charlieu , j'avais environ 5  ou 6 ans ans .

En fait , elles se ressemblent toutes , dès que l'on rentre ,

la première remarque est:

lorsque le film est en cours de projection , une forte chaleur due aux deux électrodes ou charbons  des appareils de projections , ceux-ci dégagent une lumière blanche intense (impossible de la voir directement ) elle est produite par un arc électrique entre ces deux électrodes. Les électrodes sont en charbon recouvert de cuivre et sous air ; elles se consument au fur et à mesure et l'Opérateur/Projectionniste doit régler la position des charbons plusieurs fois durant la projection, et les changer fréquemment avec un système d'avancement automatique (vis sans fin).

Le risque d'incendie était d'autant plus grand que les électrodes des projecteurs utilisaient un arc électrique à l'air, agissant comme une flamme nue. En raison de ce risque, il ne pouvait y avoir au maximum que 40 minutes de film en cabine, sous la forme de deux bobines, ou « galettes », de 20 minutes (soit 600 mètres). Il fallait donc deux projecteurs : pendant que la première galette était projetée, on chargeait la deuxième sur l'autre projecteur. Puis, à la fin de cette première galette, on lançait le second projecteur et on chargeait la troisième galette dans le premier projecteur. Ceci explique les deux marques (repères) que l'on voit encore parfois en haut à droite de l'image, en fin de galette (toutes les 20 minutes). Les supports de galette (carter) étaient fermés par des étouffoirs dont le but était d'empêcher la flamme née au niveau du couloir de projection, de remonter vers les galettes.

la deuxième remarque :

le bruit, en effet quand un appareil de projection fonctionne , un bruit de défilement et de cliquetis sort de l'appareil si bien qu'il faut se rapprocher de l'oreille d'une personne  pour qu'elle nous entende parler ( cela rappelle le bruit d'un atelier de tissage ).

Comme énoncé précédemment, la copie (le film) arrive sous la forme de galettes de 20 minutes. La première opération consiste à assembler ces galettes en une grande bobine. L'assemblage des galettes se fait à l'aide de bande adhésive (scotch) et d'un petit appareil, la colleuse ou scotcheuse, qui assure que le film est bien en place, qui coupe le papier adhésif et le perfore. Lors de l'assemblage, le projectionniste s'assure que les bobines sont dans le bon ordre, sur la foi de l'étiquetage, qu'elles sont dans le même sens, que les bandes-son sont du même côté, et qu'il n'y a pas de décadrage. Au début de la bobine, il met en place une bande de longueur adaptée, appelée « amorce », qui permet de mettre en place le film de manière cadrée.

 

Description de la fonction d'Opérateur/Projectionniste

 

Une séance qui ne démarre pas, une image qui saute, un bruit de fond : autant d'incidents qui nécessitent l'intervention d'un projectionniste. Sa mission : assurer un spectacle de qualité aux adeptes des salles obscures.

Lorsqu'il prend son service, le projectionniste doit s'assurer du bon fonctionnement des éclairages de sécurité, que les dégagements sont libres et que les issues de secours peuvent s'ouvrir.

Le projectionniste commence par vérifier l'état de la copie du film et consigne les éventuels défauts (perforations, collures...) sur une fiche.

Vient ensuite la phase de montage :

les bobines des films, des publicités et des bandes-annonces sont chargées dans les projecteurs.

Pendant la projection, l'opérateur s'assure que tout se passe bien et procède, le cas échéant, à des réglages de l'image et du son.

Il protège les bobines de la poussière, veille au bon état des projecteurs, remplace, s'il le faut, la lampe du lecteur son.

Il sait diagnostiquer les pannes et y remédier. Il est également responsable de l'entretien des portes coupe-feu et de l'éclairage de secours.

Enfin, il prend garde de ne pas exposer les films à la lumière et les emballe soigneusement avant de les expédier.

Le projectionniste doit savoir gérer son temps et passer d'une cabine à l'autre, l'oeil sur les chronos.

Ordonné et méthodique, il classe les bobines pour les retrouver plus rapidement. Il fait preuve d'une grande vivacité et s'adapte à toutes sortes de situations.

Il n'est pas rare, par exemple, qu'une copie arrive une heure seulement avant le début de la séance.

Tout au long de la projection, il reste concentré pour détecter le moindre problème qui pourrait survenir et entraver le bon déroulement de la séance.

Il applique scrupuleusement les règles de sécurité générales et plus particulièrement électriques, car un court-circuit pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Il possède des connaissances de base en physique, chimie, optique et électronique.

Il se tient informé de l'évolution des techniques et suit régulièrement des stages de perfectionnement.

Le métier d'Opérateur/Projectionniste n'est pas de tout repos, c'est un métier dur , fatiguant il fallait toujours être sur le qui-vive  ( les charbons peuvent se coller entre eux , film qui casse , film qui dérail de son chemin de déroulement ,d'où risque de feu  etc... ) donc beaucoup de responsablité .

Il éxiste un film qui résume assez bien  la fonction d'un Opérateur/Projectionniste avec Philippe Noiret réalisé en 1989 , c'est : Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore (voir ci-dessous )

 

 

 

cabine

on pouvait trouver écrit ceci sur la porte allant à la

                     Cabine de projection

projecteurs

deux projecteurs de cette marque étaient utilisés au

                  Cinéma "Majestic " de Roanne

cinéma paradiso
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censure

Préfecture de la Loire :

Arrêté préfectoral en date

du 3 mai 1913.

Journal_de_Roanne_24_août_1939_page_3-8

Journal de Roanne du 24 août 1939 page 3/8

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