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Licenciement des Troupes polonaises

 

 

 

 I - Réorganisation du 18 décembre 1813 :

        Réorganisation de la Cavalerie :

             Le Décret daté des Tuileries du 18 décembre 1813 , réorganise l'Armée polonaise du 8ème Corps , qui a très souffert lors de la deuxième partie de la Campagne de Saxe et plus particulièrement à Leipzig.

             Le 19 janvier 1814 , les restes du 8ème régiment de Chevau-Légers-Lanciers polonais sont incorporés dans le 7ème régiment de Chevau-Légers -Lanciers polonais qui gardera son n° jusquu'à son licenciement en mai 1814 lors de la 1ère Restauration .

             Deux régiments de Uhlans sont alors organisés et participent à la Campagne de France aux côtés des régimenst de Krakus , du 7ème Lanciers  de la Vistule ( ne pas confondre avec le 7ème régiment de Chevau-Légers-Lanciers ) et des Chevau-Légers de la Garde Impèriale ;Dans cette campagne où la Cavalerie Française a dut faire face aux Cosaques , les qualités de Lanciers de la Cavalerie polonaise sont mis à profit .

              Suite à l'abdication de l'Empereur , l'ensemble des troupes de nationalité polonaise sont libres de retourner dans leur pays d'origine . Il est de suite évident que les territoires du Duché de Varsovie vont revenir à la Russie . A la mi-mai 1814 , suite à des négociations avec le Tsar Alexandre 1er , l'armée polonaise quitte Paris et arrive début septembre à Varsovie.

               Le 4 avril 1814 , Napoléon écrivit de Fontainebleau à Krasinski alors Commandant des troupes polanaises :

    " Je désire que vous témoignez de ma part à vos braves polonais la satisfaction que j'ai de leur bons et fidèles services...."

               Krasinski , écrivit alors une lettre au Tsar , dans laquelle on  lisait le passage suivant :

     " Polonais ; ,nous avons suivi l'homme le plus étonnant du  siècle et nous ne l'avons quitté que quand il nous a quitté lui-même !. Sire , décidez de notre sort et agréez l'hommage de cette fidélité que nous avons conservés dans les circonstances les plus critiques et jusqu'au dernier moment à un prince malheureux  ! "

      Une nombreuse correspondance entre les Ministres de la Guerre de Napoléon et de Louis XVIII et divers Commandants de l'Armée au sujet du regroupement des Soldats et Officiers polonais à Sedan , Reims et Soissons , avant qu'ils ne soient renvoyés dans leur pays .

       Environ 600 polonais ont refusés de repartir et , comme mesure de punition , le Ministre demande de les retenir ! D'après ces lettres , au début de l'année 1815 , un certain nombre de Soldats et Officiers se sont dispersés dans les campagnes françaises et se sont engagés ches des fermiers en espérant demeurer indéfiniment en France ( voir § courriers militaires ) .

 

 

 

 

 

 

 II - Première restauration :

     Lors de la première retauration , l'Ordonnance Royale du 12 mai 1814 ,relative à l'organisation de la Cavalerie, ne conserva que les six régiments Français , qui outre la qualification de régiments de Lanciers reçurent de nouvelles dénominations :

            - Régiment du Roi

            - Régiment de la Reine

            - Régiment du Dauphin

            - Régiment de Monsieur

            - Régiment d'Angoulême

            - Régiment de Berry

 

 

 

 

III - Cent jours et seconde restauration :

     L'Historien Louis Fallon dans une note publiée dans "la Giberne " ( 1906-1907 page 152 ) dit que certains documents parlent de la formation à la hâte d'un 7 ème Lanciers (Uhlans) polonais  pendant les cent jours .Ce régiment serait passé au service de la Russie la paix signée (licencié le 27 décembre 1815)

     L'Ordonnance Royale du 30 août 1815 , arrête qu'il n'y aurait plus de régiment de Lanciers . Pour les remplacer , il est créé dans chaque régiment de Chasseur à Cheval , un Escadron dont les hommes sont armés de Lances .

 

 

 

 

 

IV - Lettres sur les Soldats Polonais :

  ( la diffusion ou reproduction de ces lettres étant interdite par le Service Historique de l'Armée de Terre ( SHAT) , 

il y a donc tout ou en partie suivant le cas l'intégralité des lettres )

   a) Lettres au Ministre de la Guerre Jean Dieu Soult:

 

        de Gelle (adjoint aux Sous-Inspecteurs aux revues , Chevalier de la Légion d'Honneur , chargé de la liquidation du Corps polonais

           à son Excellence Monseigneur le Duc de Dalmatie , Maréchal de France , Ministre de la Guerre

          Paris le 2 février 1815

                                 Monseigneur ,

 

          J'ai l'honneur de rendre compte à votre excellence que je viens d'apprendre que le bataillon de marche polonais , qui doit très incessament se mettre en route pour la Pologne , ne devait pas partir en totalité et que Monsieur le Colonel Janskowski avait l'intention de laisser à Rheims quelque officiers et sous - officiers destinés à recevoir les militaires de cette nation qui y seraient dirigés subséquemment et par cela forme un nouveau dépôt .

          Par une circulaire du 25 octobre dernier , votre prédécesseur avait ordonné à tous les Généraux Commandants les Divisions militaire et Colonels d'envoyer sur le champs au dépôt Général  des corps polonais établi pour leur ( l'heure )  à Soissons, tous les militaires de cette nation qui se trouveraient en activité de service dans les divers régiments , cette circulaire a été envoyé également à messieurs les Préfets pour faire donner la même direction à tous les polonais que l'on trouverait dans les départements .

           Par la suite de cet ordre , ce dépôt qui n'était en novembre que de 44 officiers et soldats , s'est trouvé très promptement porté à un effectif de plus de 400 hommes non compris 24 officiers.Tous ceux qui étaient dans les corps où disséminés dans les Ville et Campagne ont donc du se rendre à la destination prescrite et je ne pense pas que dans ce moment , il y en ait beaucoup à faire rejoindre .

          Les prisonniers qui se trouvaient en Espagne ayant du se rendre par mer dans leur patrie , il est présumable qu'il n'en viendra plus de ce pays ni de l'Angleterre .

        Il ne resterait donc que quelques  polonais qui pourraient être en ce moment dans les hôpitaux et d'autres qui se trouveraient encore disséminés dans l'intérieur , mais qui ne paraissent pas avoir l'intention de rejoindre et je ne pense pas que pour si peu d'hommes , dont l'existence est incertaine il doit nécessaire d'établir ce dépôt;

         Non seulement il causerait au trésor des dépenses qui n'auraient aucuns résultats avantageux pour le Gouvernement , mais il donnerait encore lieu à des abus , attendu que des officiers ,peu soucieux de se rendre à leur corps en Pologne  , profitent de cette occasion pour prolonger indéfiniment leur séjour en France . Je sais même qu'i y en a qui se bercent  de l'espoir de pouvoir rester au service français.

         Je dois ajouter , qui des officiers prisonniers en Russie ayant en leur passage dans leur pays , connaissant l'existence de ce dépôt , se sont rendus en France avec les colonnes de prisonniers français pour réclamer des sommes qui peuvent à peine suffire aux frais du voyage .

         Voilà , Monseigneur , les différentes observations que j'ai cru devoir soumettre à votre Excellence , j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien me tracer la conduite que je verrai tenir dans cette circonstance et me faire savoir si je dois où non autoriser l'établissement de ce nouveau dépôt .

           Je suis avec un profond respect

                   Monseigneur

             de votre Excellence

               le très humble et très obéissant serviteur

                                   Gelle

 

   b) Lettres au Ministre de la Guerre Louis Nicolas Davout :

          1 ère lettre :

 

                       Rouen 3 avril 1815

          Le Lieutenant Général Commandant la 15ème Division Militaire

           à son Excellence Monseigneur le Maréchal Prince d'Eckmühl Ministre de la Guerre .

  

 

                             Monseigneur ,

 

 

 

              Il se trouve dans cette Division un nombre assés considérable de soldats polonais qui au moment ou leurs corps ont quitté la France , les ont abandonné et se sont réfugiés chés le habitants  de la campagne .

              Cette honneur ont tous le désir de rentrre maintenant au service de l'Empereur et ils se présenteraient de suite si on leur faisait un appel qui les autoriseraient à quitter les cultivateurs chés lesquels ils se tenaient engagés .

              Je supplie votre Excellence de vouloir bien me donner des ordres à ce sujet .

         

                                                    J'ai l'honneur d'être avec respect

 

                                                                           Monseigneur

                                                                                      de votre Excellence

 

                                                                                      le très humble et

                                                                                       très obéissant serviteur

                                                                                                          Pressines

 

dans la marge en haut à gauche une notation : un rapport à l'Empereur sur cette lettre 6 avril

 

       2ème lettre :

 

 

 

                                          Mézières le 17 Avril 1815

 

 

 

                                                       A son Excellence le Maréchal Prince

                                                        d'Eckmühl Ministre de la Guerre

 

 

 

 

                                                           Monseigneur ,

 

 

 

 

                   J'ai reçu la lettre que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'adresser le 13 de ce mois , pour me prévenir que d'anciens Militaires polonais , qui s'étaient réfugiés comme ouvriers chez les habitants de la campagne dans la 15 ème Division , ont demandés à entrer sous les Drapeaux de l'Empereur qui accepte leurs services et que votre Excellence avait en conséquence chargé le Général Commandant la 15 ème Division de les faire dirigés sans délai sur Soissons , en me précisant de les faire incorporer dans le Bataillon des Polonais à mesure qu'ils arriveront dans cette Place et de rendre compte de ces incorporations à Votre Excellence .Mais j'aurai l'honneur de lui observer que Soissons ne faisant pas partie de la Division Militaire dont le Commandant........ ( une ligne est illisible ) ... cet ordre en  a été adressé et je le transmet à Monsieur le Général Commandant la 1ère Division afin qu'il puisse en assurer l'exécution .

    

                                                       Je suis avec un profond respect,

 

                                                       Monseigneur,

 

                                                                        De Votre Excellence

 

                                                                       Le très humble et très obéissant

                                                                      Serviteur

 

 

                                                           Le Lieut. Général Commandant la 2ème Division

                                                                                                Dullionceau

 

 

 

 

 

 

 

V - Les derniers jours de Régiments Etrangers au Service de Napoléon  1813-1815 :

 

                              Extraits de la "Revue Historique de l'Armée " N° 4 de 1972

                                            par le Lieutenant-Colonel Carles

 

lettre du Ministère de la Guerre datée du

5 octobre 1812 de Moscou sur les Rgts. Allemands

le 3 éme Régiment Etrangers faisant sermant de

fidélité et obéissance au Roi Louis XVIII ( lettre dressée

à Albi le 10 mai 1814 )

(la copie des articles ci-dessus m'a été fournie par Mr. Bernard Cottin à Angers) 

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pour plus d'informations pour les mots en rouge , voir  l'index

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