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La Pologne , son histoire par les cartes

 

En 962, Mieszko Ier, fils de Siemomysł et descendant du légendaire Piast, succède à son père et devient duc des Polanes, qui donneront le nom de Pologne au pays. Mieszko n’est pas son vrai nom, c’est un nom qui lui a été donné plus tard. Il règne sur les territoires que lui a légué son père (Grande Pologne, Cujavie, Mazovie) et qui sont convoités par le Saint-Empire romain germanique. En 963, Wichman (en), comte de Saxe au service du margrave Gero, envahit la Pologne et écrase les Polonais (un frère de Mieszko est tué dans la bataille). Mieszko est obligé de reconnaître la suzeraineté du Saint-Empire.

Miezko 1er

Les Slaves ont fait une entrée relativement tardive dans l'histoire, à la fin de l'Antiquité. Leur groupe oriental – les ancêtres des Biélorussiens, Ukrainiens et Russes – était représenté, au IXe siècle, par une série de tribus déjà groupées autour de centres proto-urbains, dont la future ville de Kiev. Certaines étaient vassales des Khazars, ces nomades de langue turque dont la couche dirigeante s'était curieusement convertie au judaïsme.

À partir de la fin du IXe siècle, ces tribus furent progressivement unifiées par une dynastie établie à Kiev et l'État ainsi constitué prit le nom de Rous'. En 988, le grand-prince Volodimer (Vladimir) adopta le christianisme byzantin comme religion officielle et fit ainsi entrer la Rous'dans l'orbite culturelle – mais non politique – de l'empire d'Orient. L'empire kiévien atteignit son apogée sous son fils Iaroslav « le Sage » (1019-1054) ; il était alors le plus puissant État d'Europe orientale et entretenait des rapports étroits avec l'Europe centrale et l'Occident : les filles de Iaroslav épousèrent le roi de France Henri Ier et les rois de Norvège, de Hongrie et d'Angleterre.

À partir de 999, commence une intense activité militaire avec l'occupation de la Moravie puis de la Slovaquie en 1000/1001, de la Lusace et de la Misnie en 1002. En 1003, Boleslas roi de Pologne se proclame duc de Bohême et de Moravie. En 1004, Henri II (dit le boiteux ) roi de Germanie ,chasse Boleslas Ier de Prague, celui-ci ne conserve que la Moravie. En août 1005, Henri II lance une attaque à partir de Magdebourg et refoule les Polonais jusqu’à Poznań. En 1007, Boleslas Ier attaque Magdebourg et réoccupe la Lusace. Le 30 janvier 1018, la Paix de Bautzen met un terme à la guerre. Boleslas Ier le Vaillant obtient la reconnaissance d'une frontière Ouest. La Pologne garde la Moravie, la Lusace et la région de Milsko, Henri II obtient la Bohême et accepte l'indépendance de la Pologne.

La soumission des principautés russes a lieu sous le règne du Grand Khan Ögödei entre 1237 et 1242, par une armée mongole dirigée par Batu, fils de Djötchi. Les Mongols poussent leurs incursions jusqu'à la Pologne. Toutes les villes russes, sauf Novgorod, sont ruinées par cette invasion (Kiev, Vladimir, Souzdal, Riazan, Kolomna) et la moitié de la population russe a péri. Les survivants ont fui vers le nord-est, dans les régions boisées entre la Volga nordique et l'Oka.

La construction de bâtiments en pierre cesse dans la région pendant deux cents ans. Les princes russes restent tributaires de leurs khans jusqu'à la fin du XVe siècle

Jagiello se convertit au catholicisme. Baptisé sous le nom de Ladislas (en polonais: Władysław), il épouse la reine Hedwige d'Anjou et devint roi de Pologne en 1386. En 1392 l'Ordre Teutonique s'empare du duché polonais de Dobrzyn. en 1398 l'Ordre reçoit de la Lituanie la Samogitie qui n'est soumise qu'en 1405. En 1399, à la mort de la reine et de leur fille Élisabeth, les Polonais lui demandent de conserver le trône et l'élisent roi de Pologne.

 Wladyslaw Jagiello                            Edwige d'Anjou

En 1295, le duc Przemysl II est couronné roi, suivi à ce titre par Wenceslas Ier et Wenceslas II. En 1320, le duc Ladislas Ier le Bref, ayant l’appui de la szlachta (petite noblesse terrienne), est à son tour couronné roi de Pologne. De 1306 (date de son accession au duché de Cracovie) à sa mort en 1333, il inflige de sévères défaites aux chevaliers Teutoniques, permettant une réunification du royaume. Au cours du règne de son fils Casimir III, dit Casimir le Grand (1333-1370), la puissance et la prospérité de la Pologne s’accroissent considérablement. Casimir, l’un des souverains les plus éclairés de l’histoire polonaise, est également le dernier roi de la dynastie Piast. Il est à l’origine d’importantes réformes administratives, judiciaires et législatives, fonde l’université de Cracovie en 1364, accroît l’aide aux juifs réfugiés d’Europe occidentale, et conquiert la Galicie. Lorsque Casimir III meurt sans héritier en 1370, la Pologne est devenue un royaume incontesté. La couronne échoit à son neveu (fils de sa sœur aînée Élisabeth), Louis Ier le Grand, roi de Hongrie et membre de la dynastie d’Anjou. Puis, par le mariage en 1386 de la fille de ce dernier (Hedwige) avec le grand-duc de Lituanie (Jogaila), elle passe à la dynastie Jagellon. "

Le sacre de Ladislas comme roi de Pologne installait sur le trône une nouvelle dynastie, les Jagellons, qui entendit vite jouer un rôle régional. Cet échec n'empêcha pas cette famille de dominer l'Europe du Centre-Est. Entre 1490 et 1526, ses membres occupèrent ainsi les trônes de Bohème, Hongrie, Pologne, et Lituanie. Seul l'État des chevaliers teutoniques échappait à leur emprise. La Guerre de Treize Ans (1454-1466) l’avait néanmoins considérablement affibli: en signant la paix de Toruń (1466), les Teutoniques cédèrent la Poméranie, la plus riche partie de la Prusse (désormais appelée Prusse royale) et la Varmie à la Pologne. Les Teutoniques devinrent vassaux de la couronne polonaise, entre 1466 et 1498, puis à partir de 1525, lorsque le grand-maître de l’ordre se convertit au protestantisme et prit le titre de duc.

Le Siècle d'or polonais correspond à l'époque s'étendant du XVe siècle au milieu du XVIIe siècle.

La Pologne était alors un pays étendu et prospère. Au milieu du XVIe siècle, sa superficie était de 990 000 km2 et il comptait environ 11 millions d’habitants. La Pologne était alors le plus grand pays d’Europe et le fournisseur principal de denrées (bois, blé, bétail…) à l’Europe occidentale où le besoin en ressources agricoles était important. L’artisanat était aussi en plein essor et contribuait à l’expansion et la multiplication des villes.

L’essor économique contribua par ailleurs à un essor culturel découlant de l’influence de la Renaissance et de la Réforme protestante. C’est avant tout l’époque de Copernic, fondateur du système héliocentrique et de la théorie de la fondation du monde. C’est aussi l’époque des grands écrivains politiques et religieux, contribuant à l’essor de la langue, tels : Andrzej Frycz Modrzewsk, Piotr Skarga, Jan Kochanowski, Łukasz Górnicki, Mikołaj Rej, Jan Dantyszek. L’architecture florissante conduit à l’établissement d’un style Renaissance Polonais.

Sur le plan international, la République (Rzeczpospolita) a une influence forte. Alors que la majeure partie des pays européens s’enfonce dans la monarchie absolue, la Pologne développe un régime de démocratique basé sur la Noblesse. Cette dernière est la représentante de la Nation et une monarchie parlementaire est instaurée.

Le pays atteint son apogée au XVe et au XVIe siècles sous la dynastie des Jagellons, après l'union Royaume de Pologne et du Grand-duché de Lituanie résultant en la République des Deux Nations, l'un des plus grands pays d'Europe. Mais durant le XVIIe et surtout le XVIIIe, la République est engagée dans des nombreux conflits militaires qui lui font perdre une grande partie de sa superficie, notamment sous le coup de l'expansion de l'Empire russe. À la fin du XVIIIe siècle, après trois partitions, la République des Deux Nations est partagée entre la Prusse, l'Autriche et l'Empire russe. Au cours du XIXe siècle, la majorité des territoires dont s'était emparé l'Autriche passent sous contrôle russe.

Le premier partage de la Pologne a lieu en 1772 et est le premier des trois partages qui ont mis fin à l'existence de la République des Deux Nations en 1795. La croissance de la puissance de l'Empire russe, menaçant le Royaume de Prusse et l'Empire d'Autriche des Habsbourg-Lorraine, a été le principal motif de ce premier partage. Frédéric II de Prusse conçut ce partage comme un moyen d'empêcher l'Autriche, jalouse des succès russes contre la Turquie, de se mettre en guerre. Les terres de la République des Deux Nations, y compris celle déjà contrôlée par la Russie, seront réparties entre ses voisins plus puissants - l'Autriche, la Russie et la Prusse - afin de rétablir l'équilibre des forces en Europe entre ces trois pays. La Pologne est incapable de se défendre efficacement, et avec des troupes étrangères déjà installées à l'intérieur du pays, le parlement polonais (Sejm) est obligé de ratifier le partage en 1773 lors de sa convocation par les trois puissances.

Le 23 janvier 1793 la Prusse signe un traité avec la Russie, convenant que les réformes polonaises seront abandonnées et que les deux pays recevront des morceaux du territoire polonais . Les militaires russes et prussiens ont déjà pris le contrôle des territoires qu'ils prétendront peu de temps après vouloir annexer, avec les troupes russes déjà présentes et seules les troupes prussiennes rencontrent une certaine résistance. En 1793, les députés de la Diète de Grodno, dernière diète réunie de la République des deux nations, en présence des forces russes, acceptent les exigences territoriales de la Russie et la Prusse. La Diète de Grodno est devenu tristement célèbre non seulement comme la dernière Diète polono-lituanienne, mais parce que ses députés ont été soudoyés et forcés par les soldats russes, car la Russie et la Prusse voulaient une annexion officielle, l'approbation légale de la Pologne sure leurs nouvelles demandes.

24 octobre 1795 ,l'Autriche, la Prusse et la Russie divisent le pays en trois zones, chaque puissance occupant une partie bien déterminée. Les frontières sont fixées selon les cours des trois rivières polonaises, la Pilica, la moyenne Vistule et la Bug. Les trois puissances s'engagent aussi à faire disparaître le nom "Pologne" du droit international. Après le partage de 1772 avec la Russie et celui de 1793 avec la Prusse, la Pologne subit son dernier partage. Elle est cette fois-ci totalement réduite à néant.

Catherine II meurt l'année suivante. L'empereur romain germanique et le roi de Prusse sont désormais alliés contre la France révolutionnaire. Les légions polonaises naîtront d'ailleurs d'un ralliement de militaires derrière la France napoléonienne, ennemie de tous les pays qui ont pris part aux partages.

Malgré la fondation du Duché de Varsovie par Napoléon, en 1807, le partage de la Pologne est confirmé après la chute de l'empereur par le Congrès de Vienne (1814-1815). La partie administrée par la Russie est agrandie.

 

 

La chaumière paysanne (chata, chałupa):

Construite en bois ou en terre battue, avec un toit de chaume ou de bardeaux, la chata était l'habitat traditionnel dans les campagnes. Elle comportait généralement trois parties : le couloir, la chambre et la pièce principale dans laquelle se trouvait le four traditionnel (piec kuchenny).

Il existait quelques variantes régionnales (plus marquées dans les zones montagneuses), mais dans tous les cas et dans tous les pays Slaves, la chata avait son jardin et sa clôture de bois .

Région de Brest Litovsk (BRZEŚĆ LITEWSKI ) vers 1900

Les maisons peintes de Zalipie :

Zalipie est un village de Petite Pologne près de Cracovie, sa particularité :

tout y est superbement décoré de manière traditionnelle .....

au centre le four traditionnel (piec kuchenny).

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